Conseils en cas de chute de la tête

Le syndrome de la tête tombante est causé par une faiblesse des muscles extenseurs du cou, entraînant une difficulté à maintenir la tête droite, ce qui peut provoquer des douleurs et des problèmes de positionnement.
Il s’agit d'un problème fréquemment rencontré chez les personnes atteintes de SLA.
L’instabilité peut être majorée lors des transferts ou des trajets en voiture.

Pour pallier ces désagréments, en parallèle des solutions matérielles, de type colliers cervicaux (voir fiche dédiée), qui peuvent être difficiles à supporter sur des temps longs, il est important de limiter la fatigue des muscles du cou et, dans une certaine mesure, la chute de la tête.

Comment faire ?

Dès l’apparition des premiers symptômes de la tête tombante, il est nécessaire de se ménager des temps de pause. Pour cela, rechercher des positions mettant les muscles du cou au repos, c'est -à -dire des positions où la tête bénéficie d’un appui postérieur et où la gravité entraîne la tête vers l’arrière.

1 - En position assise

La position assise à 90°, n’est pas recommandée. Dans l’idéal, on recommande de s’installer dans un fauteuil avec une inclinaison de dossier, un appui-tête, et si possible une bascule d’assise. Les fauteuils de salon releveurs, les fauteuils roulants manuels conforts, les fauteuils roulants électriques proposent ces options de confort.
- l’inclinaison de dossier permet d’utiliser la gravité pour amener la tête vers l’arrière.
Le type de dossier aura aussi un rôle à jouer. Les dossiers souples réglables en tension sont particulièrement intéressants. Ils permettent un réglage en tension ferme dans le bas du dos et plus souple au niveau des dorsales.
Pour reproduire le même effet sur un fauteuil de confort releveur, privilégier une mousse de dossier souple et utiliser un petit coussin plus ferme à placer au niveau de la crête iliaque.
- l’appui-tête offre un appui postérieur permettant de reposer la tête. Il peut s’agir d’un appui-tête standard ou, si le maintien est insuffisant, d’un appui-tête dit « spécial » apportant des points d’appuis en plus (au niveau des tempes, des cervicales…) ou encore un bandeau frontal (voir fiche dédiée). La mise en place d’un appui-tête sur mesure réalisé par un orthoprothésiste peut être envisagée.
- la bascule d’assise permet, entre autres, d’améliorer la stabilité du bassin, afin de limiter le phénomène de glissement des fesses vers l’avant de l’assise qui pourrait entraîner un positionnement enroulé qui favoriserait la chute de la tête vers l’avant. Il existe aussi d’autres raisons pouvant entraîner la rétroversion du bassin (profondeur trop importante, cale-pieds mal réglés…).

2 - La position allongée

La position allongée, la tête reposée, permet souvent d’inhiber la chute de la tête.
Certaines personnes ont besoin d’être installées le buste plus ou moins redressé et peuvent être gênées par une chute de la tête sur le côté, joue vers l’épaule.
Dans cette situation, on pourra essayer de trouver des solutions avec :
- un coussin de nuque de préférence en mousse à mémoire de forme.
- des coussins de positionnement au lit (cf fiche technique coussins de positionnement au lit).
Même si ces coussins n’empêchent pas totalement la chute de la tête, il peuvent la limiter et permettre d’améliorer le confort.

Si l’utilisation des fonctions du lit médicalisé associée à des coussins ne donnent pas satisfaction, il est possible de faire appel à un orthoprothésiste pour réaliser un demi-matelas ou un coussin adapté.