Suis-je concerné par une aide technique ?
Ce n’est pas la gravité de la maladie qui compte. C’est l’impact sur votre vie.
Un droit dès que le quotidien devient plus difficile.
Vous n’avez pas besoin d’être « très malade », ni d’avoir un fauteuil roulant, ni d’avoir un taux d’invalidité reconnu pour demander une aide technique.
Il suffit d’un geste qui devient compliqué, d’un acte du quotidien que vous ne pouvez plus réaliser sans aide, pour que vous puissiez prétendre à une aide technique.
Vous êtes concerné dès qu’une limitation fonctionnelle durable apparaît, et qu’un équipement permet de préserver votre autonomie, d’assurer votre sécurité, ou de faciliter votre participation à la vie sociale ou professionnelle.
Que dit la loi ?
Voici la définition juridique de la situation de handicap en France :
«Est en situation de handicap toute personne limitée dans ses activités ou restreinte dans sa participation à la vie en société, en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive de ses capacités.»
(Code de l’action sociale et des familles, article L.114)
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006796446
Cette définition inclut :
- les limitations physiques (force, coordination, motricité fine),
- les limitations sensorielles (vue, audition),
- les troubles cognitifs, neuromoteurs, ou encore la fatigue chronique, la douleur, ou le manque d’endurance.
Ce n’est pas une question de diagnostic, c’est une question de fonctionnement dans la vie réelle.
Le handicap invisible est aussi un handicap
De nombreuses personnes hésitent à demander une aide technique parce que leur handicap n’est pas visible. Pourtant, la loi ne fait aucune distinction. Ce qui compte, c’est :
- la limitation fonctionnelle,
- son caractère durable ou évolutif,
- et le bénéfice attendu de l’aide technique.
Fatigue, douleurs, perte d’endurance, troubles moteurs ou cognitifs légers mais impactants : vous êtes concerné.
Idées reçues :
déconstruisons-les
« Il faut être à 80% d’invalidité pour avoir une aide »
« C’est réservé aux personnes âgées »
« Je travaille donc je n’y ai pas droit »
La réalité
❌ Faux. Il n’existe aucune exigence de taux pour l aplupart des dispositifs.
❌ Faux. Les enfants, les jeunes actifs, les malades en emploi peuvent en bénéficier.
❌ Faux. Les aides techniques peuvent justement permettre de continuer à travailler.
À quel moment en faire la demande ?
Dès le diagnostic, vous pouvez être accompagné par un ergothérapeute pour anticiper vos besoins.
Avant même la perte complète d’une capacité, une aide technique peut prévenir une chute, éviter une dégradation, ou améliorer le confort de vie.
Cette approche préventive est reconnue par la MDPH, par les ergothérapeutes et par les prescripteurs spécialisés.
Ce qu’il faut retenir
- Vous êtes concerné dès qu’une limitation d’activité durable impacte votre quotidien.
- Ce droit s’applique quel que soit votre âge, votre statut, ou votre pathologie.
- L’accès peut être anticipé, notamment en cas de maladie évolutive.
- Il n’est pas nécessaire d’être bénéficiaire de l’AAH ou d’avoir une RQTH.
- Le handicap invisible est reconnu, et ouvre les mêmes droits que les handicaps visibles.